L'eau sur le campus Bouguen - Kergoat : économie, récupération, admiration

Année de l'appel à projet Édition 2022

Présentation de l'équipe-projet

Nom du·de la porteur·se de projet Bénédicte Havard Duclos
Statut du·de la porteur·se de projet Personnel
si vous êtes membre du personnel de l'UBO, merci de préciser votre fonction et votre service/laboratoire/composante MCF en sociologie, UFR Droit éco gestion AES, Laboratoire LABERS
Présentation de l'équipe-projet
  • Bénédicte Havard Duclos, MCF en sociologie, UFR Droit éco gestion AES, Laboratoire LABERS, jardinière du jardin partagé Pen Ar Bouguen depuis septembre 2020.

L'équipe est à constituer, le temps a manqué pour le faire.

Des compétences existent sur le campus à ce sujet - il faudrait essentiellement des biologistes (biodiversité), des spécialistes des réseaux (estimation des cuves), et travailler avec des partenaires - écologie urbaine de BM, Vert le Jardin (des mares existent près d'autres jardins partagés à Brest), PEPSE, service patrimoine.

Présentation du projet

Résumé du projet (en 1 ou 2 lignes) L’eau : comment l'économiser, la récupérer, la respecter, et retrouver sa présence nécessaire à la vie sur le campus ?

Au programme pour commencer : récupérateurs d'eau de pluie, pour les jardins partagés du Bouguen et de Kergoat, construction de cuves de récupération enterrées ; reconstitution d'une mare sur le campus.
Description du projet Depuis l'exceptionnel printemps 2020 sans une goutte de pluie, le changement de régime des précipitations est manifeste - déficit de pluie en hiver et au printemps, sécheresse extrême en cet été 2022.

Si on veut se préparer réellement au changement climatique qui vient et en atténuer quelques-uns des effets les plus dramatiques, il est temps de prendre notre part sur le campus pour le rendre plus perméable, pour reconstituer des zones humides systématiquement détruites, et pour mieux gérer une ressource devenant très précieuse.

Toutes les propositions ici déployées visent à rendre opérationnel l'ODD 6 "Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau".

Le projet doit profiter dans l'ordre de priorité :

- aux usager.es du jardin partagé Pen Ar Bouguen et Kergoat et à l'ensemble des publics qui le fréquentent, riverains, étudiant.es, personnels, habitant.es du quartier ;
- à tous ceux et toutes celles pour qui le campus est devenu un parc urbain, une oasis de verdure dans une ville bétonnée ;
- aux étudiant.es et enseignant.es qui sont attentifs aux enjeux de la biodiversité et souhaitent pouvoir la décrire, l'observer, l'étudier au plus près des salles de cours ;
- à tous les citoyens et citoyennes qui ont entendu l'avertissement de cet été - nous devons nous préparer à vivre avec moins d'eau de pluie et cesser de considérer le petit crachin brumisateur brestois tous les 2-3 jours comme allant de soi !

Ce projet s'inscrit dans la démarche portée par la métropole de Brest pour mieux gérer la ressource pluviale - le service des eaux pluviales écologie sera d'ailleurs un partenaire privilégié. Il est cohérent avec les objectifs n°36 et 38 du Plan Climat 2019-2025 de la métropole de Brest qui prévoit parmi les actions nécessaires à l’adaptation au changement climatique « Réaliser un plan global d’économies d’eau » « Développer la gestion alternative des eaux pluviales »

Plusieurs dimensions sont à déployer dont certaines peuvent être mises en oeuvre rapidement par cet appel à projet, les autres pouvant se déployer sur une durée un peu plus longue et nous mettre collectivement dans une attention à l'eau, ses usages, son caractère précieux.

  • Sous projet 1 – Installation d’une dizaine de récupérateurs d'eau de pluie de 200 à 300 l près des jardins partagés pour permettre aux jardins d'être autonomes en eau toute l'année, placés sous les gouttières des bâtiments avec une grande toiture.
  • Pour l'instant par exemple au jardin du Bouguen une seule cuve de 300 l et une autre de 100 l sont reliées à la petite cabane - la toiture est insuffisante pour permettre le remplissage des cuves à chaque épisode pluvieux. L’autonomie est estimée à 3 semaines (pour le seul jardin sans compter la serre) quand elles sont toutes les 2 pleines, ce qui est largement insuffisant quand la sécheresse est quasi continue pendant plusieurs mois comme c’est le cas cette année. Aucune cuve n’est par ailleurs disponible pour la serre, dont les semis et plantations (tomates, poivrons, salade…) sont grandes consommatrices d'eau. Idem à Kergoat - une seule cuve trop petite est disponible. Les jardiniers alertent sur cette demande depuis au moins 2 ans - l'ensemble des échanges avec la PEPSE peuvent être fournis - sans réponse probante et avancée décisive (1 cuve de 300 l a été rajoutée mais reliée à une toiture de moins de 3 m2 elle ne se remplit pas assez vite, il a fallu tout l’hiver pour qu’elle soit pleine). C’est encore de l’eau potable (par ailleurs payée par le CROUS du fait du soutien au jardin et de la bonne entente via la PEPSE) qui a servi à arroser fleurs et légumes du jardin au printemps jusqu’à cet été qui a tout grillé. Les récupérateurs d’eau de pluie doivent être positionnés sous des gouttières reliées à des toitures conséquentes afin de bénéficier de chaque épisode pluvieux pour être rechargés + à proximité du jardin et de la serre. Achats des cuves, décisions des lieux d'installation, raccordement nécessitent un travail coordonné entre le service patrimoine, la PEPSE, Vert le Jardin et les jardiniers. Au-delà un programme plus systématique de récupération des eaux pluviales pourrait être envisagé, pour être restituée à la végétation du campus dans les périodes plus arides.

  • Sous projet 2 – (re)constitution d'une mare - lieu de biodiversité et réserve d'eau permettant à la terre de "suer", d'alimenter des petits cycles de l’eau – rosée, capilarité... Un bassin a existé sur le site de la fac de sciences jusqu'aux années 2010. Les arguments en faveur d'un tel projet sont nombreux : rôle majeur d’une mare pour la biodiversité et le microclimat du site (habitat, zone de reproduction et d’alimentation pour des insectes, vers, batraciens, oiseaux, réserve d’humidité pour la végétation environnante au gré des cycles d’évaporation et de condensation, réfléchissement des rayons du soleil l’hiver et meilleur ensoleillement…) ; amélioration de la résilience des plantes alentours et notamment des jardins grâce aux interactions multiples entre verger, potager et mare ; mais aussi diminution des besoins d’arrosage, réserve d’eau en cas d’incendie, fertilisation des potagers par récupération de la biomasse lors des opérations d’entretien ; vertus pédagogiques et lieu d’observation ; espace de méditation et de ressourcement.(arguments développés notamment dans : Frédéric Proniewski, Créer une mare, Collection Résiliences, Ulmer, 2022). Cela nécessite d'identifier le meilleur lieu de localisation (en lien avec les biologistes et spécialistes des zones humides de l'Université), de décider de sa taille et sa configuration. A la place du parking le long du jardin de Kergoat serait l’idéal. Puis viendront les creusements, achats des matériaux nécessaires à sa fabrication (imperméabilisation), achats de plantes d'eau, récupération de vases dans des zones humides dont la biodiversité est riche, remplissage par de l'eau de pluie (récupérée par les récupérateurs voir plus haut). Un partenariat avec Bretagne Vivante, impliquant les biologistes de la fac de sciences spécialistes des zones humides, les étudiants du master gestion de la biodiversité, les jardiniers – étudiants, personnels, habitants - des jardins partagés et les services du patrimoine pourrait s’élaborer.

Au delà, d'autres projets pourraient être développés pour améliorer les usages de l’eau sur le campus :
- la formation systématique aux techniques d'économie de l'eau pour jardiner (partenaire Vert le Jardin) - ces formations existent déjà, il suffit de systématiser les ateliers de formation (via la PEPSE, cela est déjà quasi opérationnel)
- la désimperméabilisation des parkings pour rendre le campus plus en mesure d'absorber la pluie quand elle tombe et de recharger les nappes phréatiques (enjeu plus lourd engageant des travaux de fracturation du macadam et remplacement par des pavés autobloquants - à travailler sur un échéancier plus long)
- l'expérimentation de stations de filtrage phytosanitaire pour un bloc sanitaire du campus avant généralisation
- une fontaine car rien n'est plus inspirant que l'eau qui coule pour méditer, réfléchir - projet arts et sciences qui permettrait de travailler le son, le débit... Peut être dans l'un des patios de la fac de science ? Ou sur la grande pelouse de la fac de droit ? Ou sur le parvis de la fac de lettres ?

Bref, réfléchir à l'eau sur le campus peut donner lieu à de multiples projets...
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Site(s) concerné(s) par le projet
  • Autre
si vous avez coché la case "Autre", merci de préciser le site concerné par le projet (bibliothèque, Présidence...) Campus Bouguen - Kergoat
Comment ce projet répond aux objectifs du développement durable ? ODD 6 "Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau".
Pourquoi ce projet est-il innovant ? Ce projet consiste à mettre en oeuvre des savoirs connus de l'humanité de longue date - l'eau est source de vie, elle n'est pas disponible à chaque instant, il faut donc la récupérer, la stocker dans des formes qui ne pompent pas les nappes phréatiques (très superficielles en Bretagne) mais qui utilisent l'eau de pluie, quand celle-ci est plus abondante, ce qui est encore le cas sur le campus.
Il permet d’atténuer les effets les plus dramatiques du réchauffement climatique, à défaut de l’empêcher.
Les besoins de l'équipe pour concrétiser ce projet
  • Du temps pour aller rencontrer les spécialistes du sujet - récupération d'eau de pluie, création d'une mare
  • Des cuves de récupération d'eau de pluie - elles coutent quelques centaines d'euros neuves, mais de nombreuses opportunités de recyclage existent
  • De la facilitation par le patrimoine - et notamment dans la dimension technique de raccorder les gouttières aux cuves. Et dans le travail de creusement de la mare, une fois sa localisation décidée.
Thématique(s) concernée(s) par le projet
  • Biodiversité et environnement
  • Consommation et production responsables
Objectif(s) de Développement Durable auxquel(s) répond le projet
  • Gestion durable de l'eau pour tous
État d'avancement du projet
  • Idée